Mairie de Matoto: Kalemodou débouté, l’UFDG menace de saisir la CEDEAO

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Le verdict dans l’affaire « Mairie de Matoto » suite à la saisine de Kalemodou Yansané vient de tomber au tribunal de première instance de Mafanco. Sans grande surprise, le candidat de l’UFDG a été débouté dans ses intentions d’invalidation de l’élection du 7 fevrier de Mamadouba Tos Camara à la tête de l’exécutif communal de Matoto

Ceci n’est ni plus, ni moins pour l’instant qu’un revers de plus pour le parti de Cellou Dalein Diallo qui multiple des erreurs voir des fautes politiques dans ses bras de fer avec le parti au pouvoir. D’ailleurs à quelques heures seulement après l’élection de Mamadouba Tos Camara à laquelle les 14 conseillers élus de l’UFDG avaient boudés, des militants ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « renoncer à ses droits »

En dépit de ce verdict, la défense n’entend pas abandonner l’affaire. Maître Salifou Béavogui a d’abord au nom de ses pairs déclaré ne pas être surpris par cette décision. « L’UFDG et son président savaient que le droit n’allait jamais être dit. Nous avons attaqué l’élection du 7 février pour violation de l’article 132 du code électoral parce qu’en réalité les conseillers n’ont pas été appelés, en réalité une précédente élection (15 décembre 2018 favorable à Kalémodou Yansané, ndlr) n’a pas été annulée et le ministre n’avait aucune qualité pour la reprise de l’élection mais le tribunal vient de rendre une décision qui renferme une insuffisance professionnelle et une contrariété dans une même décision de justice pour n’avoir non seulement pas invalidé l’élection du 15 décembre mais par contre déclaré Kalémodou Yansané fors-clos » a expliqué Maître Béavogui en concluant que le tribunal à statuer ultra-petita

En conséquence, annonce Me Bea, la défense va saisir le conseil supérieur de la magistrature et aller plus loin. « Nous allons attaquer la décision en interprétation et avons reçu également mandat de l’UFDG de saisir les institutions internationales dont la CEDEAO dans les meilleurs délais » a déclaré le très sollicité avocat de l’opposition

En attendant un éventuel rebondissement, il faut relever que jamais une élection en Guinée n’a servi d’inédits que celle du 4 février 2018. Et plus d’un an après, des bisbilles persistent toujours

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