Le vice-président de l’OGDH était chez nos confrères de FIM Fm dans l’émission MIRADOR ce mercredi 7 septembre 2022 pour parler de la situation des droits de l’homme en Guinée. Devant les chroniqueurs, Me DS Bah pense que les violations des droits de l’homme se sont accrues ces derniers temps en Guinée.
Maître Alpha Amadou DS Bah, estime que l’État est sur le point de fuir ses responsabilités depuis la prise du pouvoir du CNRD. « Cela est très grave pour un État de se déclarer en faillite. Il est de la responsabilité de l’État de garantir d’abord les libertés fondamentales des citoyens, ensuite l’exercice de leurs droits. On ne peut pas s’abriter derrière une incapacité de l’État pour violer systématiquement un droit fondamental », a indiqué Me Alpha Amadou Bah
Pour lui, les nombreuses déclarations du gouvernement montrant son incapacité de faire face à des obligations régaliennes complique la situation des droits de l’homme en Guinée. « À la suite de cette déclaration, le gouvernement devrait démissionner tout simplement puisqu’il aura démontré son incapacité de faire face à des obligations régaliennes. Au lieu de se mettre dans des discours inutiles, il est important que le CNRD et le gouvernement se ressaisissent pour permettre aux citoyens d’exercer leurs droits », a déclaré le vice-président de l’OGDH
Depuis la prise du pouvoir du CNRD aucune manifestation n’est autorisée par les autorités guinéennes. Me DS Bah pense qu’il est temps que cette interdiction soit levée et que les manifestations soient encadrées et que les auteurs des tueries répondent de leurs actes devant la justice. « Il faut ouvrir un couloir de dialogue sincère et honnête pour que les gens qui veulent manifester se retrouvent sur la table pour aplanir les divergences. On ne peut pas gérer la transition de façon solitaire, et espérer qu’il n’y ait pas de manifestations dans le pays. Ce n’est pas parce qu’à un endroit, les droits sont respectés, qu’ils doivent être violés de l’autre côté », a réagi cet avocat et vice-président de l’OGDH