Médias : ‘’La RTG Boulbinet est morte, on attend que l’enterrement’’ sonne le Rédacteur en chef adjoint du JT

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Incroyable mais vrai, la RTG Boulbinet se meurt à petits feux. Cette maison audiovisuelle qui a vu le jour pendant le premier régime a été longtemps la voix de la Guinée indépendante (voix de la révolution) malheureusement qui est rangée dans le patrimoine historique du pays. En fait foi l’état piteux dans lequel elle végète. Pire, le constat relève une absence notoire voir inexistante des équipements de travail, les infrastructures sont d’une autre génération

Une situation qui ne peut rester lettre morte. En tout cas, les travailleurs du moins de la télévision en ont plein dans les gorges. Ils ont déclenché un débrayage depuis le lundi 16 avril pour, disent-ils, dénoncer les conditions précaires de vie et de travail. ‘’Ce n’est pas un mouvement de grève parce que nous venons tous les jours au travail, c’est un sentiment de mécontentement généralisé que nous sommes en train de manifester’’ a précisé Mamadou Sanassa Camara rédacteur en chef adjoint du journal télévisé

Un mécontentement consécutif à une précarité dans les conditions de vie et de travail. ‘’A la RTG Boulbinet rien ne marche, ce n’est plus un musée mais tout simplement la RTG Boulbinet est morte et on attend que l’enterrement. Ce que nous demandons c’est l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, nos journalistes sont devenus comme des parias sur le terrain, tu vas interviewer quelqu’un une fois, deux fois il ne se voit pas à la télévision on te prend pour un escroc’’ se désole Sanassa Camara avant de rajouter ‘’il n’y a pas de véhicule de reportage, il n’y a pas de moto, pas de vélo, une seule machine de montage, la seule machine de diffusion peut aussi se planter trois à quatre fois en plein journal et le présentateur est obligé de s’excuser et la cerise sur le gâteau la RTG Boulbinet n’est suivie que par quelques quartiers riverains de Boulbinet’’.

Malgré cette difficile situation, les travailleurs n’en demandent pas trop à en croire Sanassa Camara. ‘’Il va falloir que les choses changent, qu’on améliore un peu les conditions de travail ne serait-ce que la visibilité et le problème à la régie finale’’ a-t-il déclaré avant d’enfoncer la direction générale, selon ses propres termes, qui souffre de leadership et de vision. ‘’Un directeur qui vient au bureau de 6 heures à 18 heures voir 23 heures cloitré dans son bureau, il ne se bouge pas, il ne sort pas pour chercher des choses, ça ne peut pas marcher. Imaginez, depuis décembre 2014 il n’y a pas eu de réunions de direction dans cette maison, venez tous les bureaux sont fermés c’est une gestion patrimoniale de la chose’’ a dénoncé Sanassa Camara tout en saluant comparativement le passage de Fana Soumah et de Hadja Mariama Dubreka au même poste occupé aujourd’hui par Ben Daouda Sylla ancien correspondant d’Africa n°1 en Guinée

Une rencontre de crise est prévue demain mercredi entre le ministre de la communication et les grognons. Le dénouement de cette crise dépendra des conclusions de cette rencontre entre Rachid N’Diaye et le personnel de la RTG Boulbinet qui n’écartent pas l’idée de déclencher une grève en cas d’échecs

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